Les conseils et recommandations pour un patient atteint de la maladie de Parkinson sont les même avec et sans traitement continu. Le mode de vie est tout aussi important que les médicaments dans la prise en charge de la maladie de Parkinson.
Vous découvrirez quelques conseils et recommandations ci-dessous.
L’activité physique : un pilier fondamental
Maintenir une activité physique régulière est essentiel pour plusieurs raisons :
- Amélioration des capacités motrices : lutte contre la diminution de l’amplitude des mouvements, amélioration de l’équilibre, la posture, la coordination et la rapidité d’exécution des gestes.
- Amélioration de la qualité de vie : contribution au bien-être et au moral des patients.
- Bénéfices globaux pour la santé : amélioration du fonctionnement du cœur, de la respiration, de la circulation du le transit intestinal.
Faire de l’exercice régulièrement contribue donc à améliorer la mobilité, l’équilibre et la coordination des mouvements. Des recherches menées sur des modèles animaux suggèrent aussi que l’exercice d’endurance pourrait améliorer le fonctionnement du cerveau et avoir un impact positif sur l’évolution de la maladie.
Le médecin peut recommander un programme adapté, mais toute activité physique est bénéfique : marche, jardinage, etc.
Alimentation et maladie de Parkinson
Il n’y a pas de régime spécifique pour la maladie de Parkinson. Une alimentation saine et équilibrée est recommandée. Généralement les habitudes alimentaires n’ont pas besoin d’être changées. Toutefois, certains ajustements peuvent être nécessaires dans des cas particuliers, comme des problèmes de surpoids, de maigreur, de digestion, de la déglutition, d’hypotension orthostatique ou d’un effet causé par le traitement antiparkinsonien.
- Gestion du poids : la maladie de Parkinson peut entraîner une perte ou une prise de poids. Il est essentiel de maintenir un poids stable en adoptant une alimentation adaptée à ses besoins énergétiques.
- Alcool et caféine : la consommation d’alcool et de caféine est possible, mais doit rester modérée. Un excès peut perturber le sommeil et aggraver certains symptômes.
- Redistribution des protéines : elle consiste à ne manger des protéines qu’à un certain moment de la journée, souvent au dîner. Elle permet d’améliorer l’efficacité de la lévodopa. Ce mode d’alimentation ne concerne qu’une minorité de patient et doit seulement être mis en place avec un diététicien spécialisé car il peut présenter des effets indésirables. Un suivi régulier ainsi qu’un apport en compléments vitaminiques peuvent être nécessaires.
- Hydratation et digestion : pour cela il est nécessaire de boire suffisamment d’eau pour prévenir la déshydratation et améliorer le transit intestinal On peut aussi fractionner les repas pour limiter la fatigue et favoriser une meilleure absorption des nutriments.
- Régime méditerranéen : il est souvent recommandé car il est riche en antioxydants, en bonnes graisses et en fibres et contient peu d’aliments transformés. Il pourrait avoir des effets bénéfiques sur la santé neurologique et générale.
L’adaptation de l’alimentation peut améliorer la qualité de vie et aider à mieux gérer les symptômes. Un suivi avec un nutritionniste ou un diététicien peut être utile pour un accompagnement personnalisé.
Sommeil et maladie de Parkinson
Les troubles du sommeil sont fréquents chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson : insomnies, somnolences diurne excessive, syndrome des jambes sans repos, trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP), apnée du sommeil.
Ils peuvent être causés par la maladie, les effets secondaires des traitements ou d’autres symptômes moteurs et non moteurs. Voici quelques conseils pour améliorer le sommeil :
- Respecter une routine de sommeil : se coucher et se lever à heures fixes pour réguler le rythme biologique. Ne pas s’endormir devant la télé
- Créer un environnement propice au sommeil : chambre calme, sombre, température agréable et literie confortable.
- Éviter les excitants : réduire la consommation de caféine, d’alcool et de repas lourds en soirée.
- Favoriser l’activité physique : faire de l’exercice régulièrement dans la journée, mais éviter l’activité intense en fin de journée.
- Gérer le stress et l’anxiété : techniques de relaxation, méditation ou consultation avec un professionnel si besoin.
- Adapter les traitements : il est possible de consulter son médecin pour ajuster les doses ou les horaires de prise si des effets secondaire impactent le sommeil.
Des traitements adaptés (ajustement des médicaments, thérapies comportementales, dispositifs pour l’apnée du sommeil) peuvent être proposés. Il est important de noter que la gestion du sommeil ne passe pas par la prescription de somnifères qui ne doivent pas être pris de façon régulière.
Un sommeil de qualité contribue à mieux gérer les symptômes de la maladie de Parkinson et à améliorer le bien-être général.
Gestion du stress
Le stress impacte beaucoup dans la maladie de Parkinson, il peut aggraver les symptômes moteurs et non moteurs, mais aussi impacter la qualité de vie. Apprendre à le gérer est donc essentiel pour mieux vivre avec la maladie.
Chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, le stress peut être en lien avec la maladie : incertitude face à l’évolution de la maladie, difficultés à accomplir certaines tâches du quotidien, difficulté de choisir un traitement continu …
Il existe des stratégies importantes à connaitre pour mieux gérer le stress :
- Pratiques de relaxation et bien-être : respiration et méditation, sophrologie et hypnose.
- Massages et soins corporels : Ils aident à relâcher les tensions musculaires et à apaiser l’esprit …
- Activité physique adaptée (APA) et exercice régulier : la marche, la natation, le tai-chi ou le qi gong améliorent l’humeur et réduisent les tensions.
- Soutien psychologique et social : groupes de parole de patient ou aidants, suivi psychologique, soutien des proches et des aidants.
- Organisation et planification : Adapter ses activités pour éviter la précipitation et la frustration.
- Écoute et communication avec l’équipe médicale : Échanger régulièrement avec son neurologue ou son médecin traitant pour ajuster les traitements et exprimer ses inquiétudes.